du cote de la classe d'upe2a

Publié le 5 Juin 2018

Les élèves du collège Jules-Ferry ont travaillé à partir des œuvres de Miles Hyman. L’artiste découvre la réalisation de Souleyman. Photo : Beatrice Le Grand, Ouest-France

Les élèves du collège Jules-Ferry ont travaillé à partir des œuvres de Miles Hyman. L’artiste découvre la réalisation de Souleyman. Photo : Beatrice Le Grand, Ouest-France

En réponse aux dessins de Miles Hyman exposés tout l'été à la chapelle des Ursulines, les élèves ont écrit, dessiné et réalisé des photos. Leur travail a donné lieu à une exposition dans le cloître du collège.

Avec Mme Coutant, leur professeure d'arts plastiques, les élèves ont créé des images entre réel et imaginaire ("Entre-deux mondes"), en écho à la série de dessins de la ville de Quimperlé de Miles Hyman.

En cours de français, Mme Thomas a demandé aux élèves de 3e4 de laisser leur imagination vagabonder en choisissant un dessin de Miles Hyman et en adoptant le mode d’expression écrite qui leur parlait : poème, nouvelle, article de presse, faits divers…

Les élèves d'ULIS2 de Mme Delande ont cherché dans Quimperlé les lieux des croquis de Miles Hyman afin de créer ensuite une image entre réel et imaginaire travaillée sur un logiciel de dessin.

L'exposition "Entre-deux mondes" a constitué une merveilleuse opportunité pour les élèves allophones de l'UPE2A (dispositif d'accueil et de soutien en français langue seconde) d'exprimer leur créativité et de livrer leur regard sur la ville de Quimperlé. Un regard entre deux mondes : celui d'où ils viennent et celui où ils vivent actuellement, où ils créent d'autres liens, où ils vivent de nouvelles expériences. C'est une vision neuve, élargie et enrichie par tant de lieux traversés, visités et rencontrés, que ces jeunes ont choisi d'exposer à leur tour, accompagnés par Mme Veillon, leur enseignante, et Mme Montaland, professeure documentaliste.

Nous avons rencontré Miles Hyman !
Nous avons rencontré Miles Hyman !
Nous avons rencontré Miles Hyman !
Nous avons rencontré Miles Hyman !
Nous avons rencontré Miles Hyman !
Nous avons rencontré Miles Hyman !
Miles Hyman découvre le texte de Candice. Photo : Le Télégramme

Miles Hyman découvre le texte de Candice. Photo : Le Télégramme

L'ancienne ville

 

Sous les ponts de Paris

À l'époque où tout n'était pas gris

Mes yeux, sans cesse, s’émerveillaient sur mon pays

 

La ville que j'ai connue

Avait entièrement disparue

Mon Paris, n'existait plus

 

Texte de Zoé

Dessin de Miles Hyman

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Publié le 1 Février 2018

L' UPE2A, pour qui ? pour quoi ?

Source : Article de Jean-Marc Pinson, Ouest-France, 31 janvier 2018

Le français n’est pas leur langue maternelle mais ils l’apprennent ici. Rencontre avec des enfants « allophones » du collège Jules-Ferry à Quimperlé.

Ces jeunes viennent d’ailleurs. Pour diverses raisons, eux et leurs familles sont fraîchement arrivés en France. Ou bien alors ils sont issus de familles itinérantes. Le système éducatif tend la main à ces jeunes qui ne parlent pas notre langue. Au collège, par exemple, ces élèves allophones suivent des cours de français, de maths, d’histoire-géo, d’anglais.
« Il s’agit de groupes de soutien et non de classes à proprement parler, souligne Céline Hélias, coordinatrice second degré au Casnav, centre académique pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs. Dans le Finistère, Brest, Quimper et Quimperlé accueillent ces jeunes au collège.
Différentes cultures
En ce mardi après-midi, à Quimperlé, au collège Jules-Ferry, l’ambiance est studieuse dans le groupe de Sandra Veillon, enseignante. Ses élèves sont une quinzaine, âgés de 12 à 17 ans. Moussa, Achraf, Bashkim et les autres posent des questions chacun leur tour, de façon posée, dans un français plus que correct.
Sandra Veillon veille au grain, ramène un peu de discipline si nécessaire, on sent qu’elle aime son boulot : « En tant qu’enseignante c’est plus qu’enrichissant. On ouvre les yeux sur différentes cultures. » Une moitié de l’effectif n’était pas scolarisée auparavant, il y a donc un gros travail d’apprentissage de la lecture, de l’écriture.
« Les cours me plaisent bien », sourit Moussa, originaire de Guinée Équatoriale, qui lui, est un jeune mineur isolé. S’il déplore le climat trop froid à ses yeux, il s’est fait des relations, en jouant notamment au foot à Quimperlé.
Miruna, jeune Roumaine basée à Quimperlé depuis un peu plus d’un an, semble apprécier également les enseignements en FLS, comprenez Français comme seconde langue. « Quimperlé ce n’est pas bien grand, mais on est bien. Mon père ne parle pas du tout le français, ma mère un peu, ça va. »
Pour Isidora, originaire du Kosovo, la principale difficulté en arrivant en France est simple : « On ne comprenait rien ! On avait l’impression d’être seuls ». De son côté, Alex, Hongrois, trouve que le plus dur, « c’est l’accent ». Quant à Douaa, parfois elle se mélange les pinceaux en écrivant de droite à gauche comme dans sa langue maternelle.
Du coup, ces élèves sont polyglottes. Combien de langues parlent-ils ? « 3 ! 5 ! 7 ! » disent-ils en comptant leurs doigts.

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